Un corps de deux mètres, avec une forme élancée
Riwal Kerhervé plonge depuis quinze ans le long de la côte trégoroise (Côtes-d’Armor) et jamais il n’avait fait une telle rencontre : dimanche 15 septembre, il a croisé un requin bleu !
C’est une espèce que l’on trouve un peu partout sur la planète, en zone tempérée ou tropicale, considérée comme rarement dangereuse pour l’être humain. Mais il est peu courant de trouver des requins bleus si près des côtes. Le Breton Riwal Kerhervé en a aperçu un spécimen dimanche dernier, à Trébeurden (Côtes-d’Armor).
« À la fin d’une sortie de chasse sous-marine à Porz Mabo, dimanche vers 16 h 30, j’ai été surpris de voir un requin de type peau-bleue. J’étais en train de revenir à la plage, il y avait entre 3 et 4 m de fond seulement. J’ai l’habitude de croiser des roussettes, et c’est d’abord ce à quoi j’ai pensé lorsqu’il m’a approché. La rencontre a été brève, une dizaine de secondes. Il a tourné devant moi à une distance de 4 à 10 m. Lorsque j’ai réalisé en face de quoi j’étais, mes palmes et moi avons piqué un bon sprint en direction de la plage. Je sais que c’était inutile, mais on ne se contrôle pas toujours. »
Un corps de deux mètres, avec une forme élancée
Riwal Kerhervé estime sa taille à deux bons mètres, décrit un dos bleu sombre, un aileron plutôt petit et un corps de forme élancée. N’étant pas expert, il affirme cependant que ce n’était ni une roussette, ni un requin-taupe. Pour en avoir le cœur net, il a consulté l’Apecs (Association pour l’étude et la conservation des sélaciens) de Brest. Celle-ci lui a confirmé que sa description correspondait à celle d’un requin bleu ou d’un requin hâ.
Le requin bleu est un squale de type pélagique (de pleine mer) dont plusieurs spécimens ont pourtant été aperçus près des côtes en Corse et en sud-Bretagne cet été. Effet du réchauffement climatique ou de la raréfaction de ses proies habituelles, sardines, anchois, sprats… ? Le plongeur Riwal Kerhervé a dû lui sembler un trop gros morceau.